« – Je fais 4h de salle par semaine ! Et toi, tu fais quoi ?
– Je danse.
– Ah… classique, modern jazz ?!
– Non. Des afro-latines.
– … ?! … tu danses la salsa, c’est ça ?
– Non je ne danse pas la Salsa. Je me débrouille en Bachata, Semba, Kompa, Kizomba.
– Ahhhh tu fais de la Zumba ! (soulagement perceptible de l’interlocuteur qui enfin croit comprendre un mot dans la conversation). »
Que la danseuse qui ne s’est pas retrouvée à devoir expliquer au moins une fois que « noooon la Kizomba, ce n’est pas de la Zumba » parle maintenant ou se taise à jamais !
Justement, les passionnés sont plutôt bavards et généreux. Ils aiment faire découvrir leur passion, la raconter, la partager. Alors, selon l’intérêt de l’interlocuteur, nous voilà partis à raconter nos premiers pas, pourquoi et comment on en est arrivé à danser cette danse-ci, puis celle-là, vers quelle nouvelle danse on va aller, expliquer les origines angolaises du Semba et de la Kizomba, dominicaines de la Bachata, haïtiennes du Kompa,… Avec cette envie de faire comprendre ce que la danse représente pour nous. Un sport oui. Mais tellement plus !
La danse, un sport.
Oui la danse est un sport ! Que celui qui en doute vienne transpirer sur une session de Semba ou de Bachata dominicaine !
Gainage, maintien postural, cardio et, disons-le aussi, quelques petits bobos : les pieds qui souffrent, les chevilles, les épaules, le dos… qui nous tiennent parfois éloignés des pistes trop longtemps.
La danse, un loisir, un concentré de bien-être.
Très rapidement, nous voilà à expliquer qu’on danse pour se libérer de nos tensions, faire le plein d’énergie, s’amuser, partager.
Parce que oui, une fois les chaussures enfilées, il faut foncer sur le parquet, trouver un partenaire, oublier nos soucis et simplement profiter de l’instant présent.
La danse, une thérapie.
Et oui, la danse est thérapeutique. Elle peut nous aider à mieux nous aimer, à investir ou réinvestir notre corps, à accepter notre image, à dépasser notre timidité, à nous ouvrir aux autres. Apprendre à faire confiance. Lâcher-prise.
La danse, une passion addictive.
Et puis enfin, on raconte que la danse nous prend aux tripes, nous possède. Sur la piste, certains moments sont magiques, hors du temps, ils nous transportent, tant et tellement qu’on finit par en avoir besoin pour se sentir bien.
Comme une drogue, il nous faut danser, encore, toujours plus, sinon la frustration guette. Alors on reprend un petit shoot de danse pour planer plus haut, plus loin !
« Danser, c’est lutter contre tout ce qui retient, tout ce qui enfonce, tout ce qui pèse et alourdit, c’est découvrir avec son corps l’essence, l’âme de la vie, c’est entrer en contact physique avec la liberté. » – Jean-Louis Barrault
– Lor BK –